Horizon Forbidden West était attendu au tournant sur PC, car on se souvient tous de The Last of Us Part 1, qui malgré son succès critique sur PlayStation, a nécessité plusieurs mois de corrections pour résoudre principalement des problèmes de shaders et d'optimisation sur PC. Et c’est sans compter le premier jeu Horizon qui, lors de son lancement sur ordinateur en 2020, ne fut pas non plus une partie de plaisir pour de nombreux utilisateurs avant le déploiement de quelques patchs. L’inquiétude ambiante n'est donc pas infondée, considérant les défis techniques rencontrés par son prédécesseur lors de sa transition vers PC, malgré les interventions ultérieures de Nixxes pour corriger ces problèmes.

Quand l'inquiétude laisse rapidement place à la quiétude

Cependant, Horizon Forbidden West semble prendre un tournant différent et cette fois, tout semble fonctionner comme sur des roulettes. L'adaptation sur PC soulève même des questions intéressantes sur les technologies graphiques actuelles dans les jeux. Par exemple, le studio Nixxes, chargé de ce portage, a délibérément choisi de ne pas intégrer les effets de ray-tracing, une décision justifiée par la qualité déjà impressionnante du rendu sans cette technologie. Comme quoi, il existe encore plein de méthodes pour gérer les ombres et les lumières et vous bluffer. Cette approche souligne une volonté de préserver la fluidité et la qualité visuelle sans imposer des exigences matérielles trop lourdes, notamment la nécessité d'une RTX 4080 pour profiter d'un jeu fluide en 4K. Et les bonnes nouvelles ne s’arrêtent pas là.

Les utilisateurs PC se plaignent souvent de la nécessité de manipulations techniques dès le lancement des jeux. Horizon Forbidden West déroge agréablement à cette règle en permettant une expérience utilisateur simplifiée dès le démarrage, épargnant les habituelles étapes fastidieuses. Le titre se lance rapidement, sans problèmes ni chargements prolongés. D’autant que ça se règle automatiquement sur votre configuration pour vous proposer une fluidité optimale.

Libre à vous ensuite de faire un petit tour dans les options graphiques (nombreuses) pour que tout corresponde à vos envies. Ce qui est certain, c’est que Nixxes n’a pas lésiné sur les possibilités et n’a rien rogné pour proposer une expérience graphique tout à fait complète et digne de ce qui se fait à l’heure actuelle sur PC. Des détails du rendu de l’eau à la qualité des nuages en passant par celle des cheveux. Car oui, la belle chevelure rousse d’Aloy profite d’une très belle animation encore plus bluffante que sur PS5 en termes de réalisme.

Horizon Forbidden West PC

Des technologies à foison pour une optimisation méticuleuse 

L'interface de réglages graphiques du jeu est plus très intuitive, permettant des ajustements précis et visibles en temps réel, sans demander de redémarrage.  On note que Nixxes n'a pas encore introduit de paramètres Ultra, laissant ainsi la porte ouverte à des améliorations futures. Pourquoi pas ? Cependant, les options actuelles offrent déjà une qualité et une performance remarquables, avec des fonctionnalités comme DLAA, DLSS, XeSS, et FSR 2.2 permettant une expérience visuelle riche et fluide, adaptée à une large gamme de configurations matérielles.

Pour rappel, le DLAA (Deep Learning Anti-Aliasing) améliore la qualité de l'image sans compromettre les performances. Le DLSS (Deep Learning Super Sampling) de Nvidia, XeSS (Xe Super Sampling) d'Intel et FSR 2.2 (FidelityFX Super Resolution) d'AMD sont toutes des technologies d'upscaling assistées par IA qui augmentent la résolution des images de jeux pour améliorer la netteté et la performance tout en réduisant la charge sur le GPU. Bref, que du bon. Et ça se sent tout de suite en jeu.

Horizon Forbidden West PC

Un jeu beau ET fluide

En fait, l'analyse des performances sous différentes configurations révèle une optimisation remarquable de Horizon Forbidden West. Les technologies d'upscaling telles que DLSS et FSR 2.2 permettent d'atteindre une qualité d'image élevée tout en maintenant des fréquences d'images de très haute qualité, même dans des résolutions supérieures. C'est notamment le cas avec FSR 2.2, qui, malgré ses limitations habituelles, offre ici une performance comparable aux autres méthodes, prouvant l'attention portée par Nixxes à l'optimisation.

Par ailleurs, le jeu est compatible avec le Steam Deck, laissant présager des bons moments un peu partout dans votre maison ou en voyage. En termes d'affichage, Horizon Forbidden West embrasse les formats Ultrawide et Super Ultrawide, jusqu'à la prise en charge des configurations triple moniteur, permettant ainsi une immersion sans précédent. Encore faut-il avoir le matériel à disposition, hélas ce n’était pas forcément le cas pour le bien de notre test. Enfin, on note le support de la manetteDualSense avec retour haptique et gâchettes adaptatives, bien que nécessitant une connexion filaire, cela enrichit l'immersion dans l'univers déjà dense et captivant du jeu. Nixxes a pensé à tout et surtout à tout le monde. Chapeau.

Nous avons testé le jeu sur deux configurations. L’une que l’on pourrait juger haut de gamme et l’autre plus milieu de gamme avec : 

Configuration 1 :

  • Processeur : Intel i9-10900K
  • Carte Graphique : RTX 3080 Ti
  • RAM : 32 Go

Configuration 2 : 

  • Processeur :Intel  i7 8700k
  • Carte Graphique : RTX 2060
  • RAM : 16 Go

Notre premier PC de test a aisément géré le jeu avec les paramètres au maximum, affichant des fréquences d'images stables entre 60 et 70 fps, même durant les scènes d'action les plus intenses. La finesse des détails dans les modèles de personnages et la réactivité de l'environnement à l'éclairage mettent en avant le travail époustouflant du studio. Sur notre second PC, même constat avec 60 FPS de moyenne et les paramètres en medium. On a même pu monter quelques options graphiques en plus comme la qualité des textures et la qualité du terrain. Un bonheur et une preuve supplémentaire que le jeu est optimisé de manière admirable.

Horizon Forbidden West PC

L’un des plus beaux jeux sur PC

Horizon Forbidden West sur PC se distingue comme une réussite tant sur le plan technique qu'artistique. En choisissant de privilégier la performance et la qualité visuelle sans se laisser contraindre par les dernières technologies graphiques, Nixxes offre une expérience fluide et immersive. Les options de configuration faciles à utiliser et le vaste choix de techniques d'upscaling garantissent que tous les joueurs peuvent atteindre l'équilibre parfait entre la qualité visuelle et les performances, établissant ce jeu comme un modèle pour le portage sur PC.

Si l’on ajoute à cela les temps de chargement réduits au minimum syndical, on est vraiment en face de la version ultime du jeu. Dans les réglages graphiques élevés et très élevés, la version PS5 prend une grosse claque. C’est somptueux de bout en bout. Effets de lumières, effets volumétriques, détails des textures… Aloy ne rigole pas du tout. Si l’on ajoute à cela la distance d’affichage tout simplement dantesque, on a le droit à une expérience encore plus immersive. 

Enfin, pour les PCistes qui n'ont pas spécialement suivi le jeu, mais qui hésitent à craquer pour cet épisode, sachez qu’il s'inscrit six mois après les événements de Horizon Zero Dawn, mais il a été conçu de manière à accueillir les nouveaux joueurs sans qu'ils aient besoin de connaître le fond de l'histoire antérieure. Une cinématique introductive offre d’ailleurs un résumé suffisant pour comprendre l'enjeu principal : la lutte d'Aloy contre la mystérieuse épidémie du Red Blight qui menace le monde. Cette approche permet une immersion rapide dans un univers riche et surtout particulièrement beau. Il faut bien l’admettre. Un portage réussi à tous les niveaux.